Formation continue

Plantes envahissantes

Plantes traitées


LA BERCE DU CAUCASE
Heracleum mantegazzanium

Formation d’une journée (région de Québec) ou d’une demi-journée (autres régions)
Formation de mise à jour offerte en webinaire

Claude Lavoie (coordonnateur), Patrick Boivin, Jérôme Carrier 

Claude Lavoie

La berce du Caucase est une plante de la famille des Apiaceae introduite au Québec à des fins ornementales depuis au moins 1982 et qui est présente en nature depuis le début des années 1990. La plante est gigantesque (jusqu’à 5 m de hauteur). Elle se répand très rapidement, surtout en bordure des fossés de drainage et des cours d’eau, grâce à son abondante production de graines. La sève de la plante contient des composés toxiques qui, au contact de la peau et avec exposition à la lumière du soleil, peuvent provoquer de graves brûlures du premier au troisième degré. On trouve de la berce du Caucase dans toutes les régions du Québec méridional, de Gatineau à Rimouski ou à La Malbaie, et aussi au Saguenay. De toutes les plantes traitées dans les formations, la berce du Caucase est probablement la seule pour laquelle une éradication (élimination complète localement) est possible sur une période de cinq ans. Les formateurs ont une excellente expertise en la matière, notamment grâce aux travaux du Groupe de recherche QuéBERCE.


HERBE À POUX
Ambrosia artemisiifolia

Formation d’une demi-journée
Claude Lavoie (coordonnateur)

herbe-poux

L’herbe à poux est une plante annuelle indigène à l’Amérique du Nord et qui a probablement toujours été présente dans l’extrême sud du Québec. L’étendue de son aire de répartition a par contre pris beaucoup d’expansion depuis le début du 20e siècle, tout comme plusieurs autres plantes envahissantes. C’est un des rares végétaux nord-américain à envahir l’Europe. De part et d’autre de l’Atlantique, l’herbe à poux colonise les champs en friche et les talus des routes et des voies de chemin de fer. C’est une mauvaise herbe très répandue dans les champs en culture, particulièrement de soya. L’herbe à poux est une véritable nuisance à la santé publique, puisque son très abondant pollen provoque des rhinites allergiques chez une partie très importante de la population humaine. Le réchauffement du climat enregistré ces dernières années allonge aussi la période de production du pollen. L’usage répété des phytocides engendre, chez cette espèce, des plants particulièrement résistants. Il est impossible d’éradiquer l’herbe à poux, mais il est par contre envisageable de réduire ses effets par de bonnes pratiques de lutte, notamment de fauches judicieusement planifiées.


IMPATIENTE GLANDULEUSE (de l’Himalaya)
Impatiens glandulifera

Formation offerte en webinaire
Claude Lavoie (coordonnateur), Michaël Leblanc

impatiente

L’impatiente glanduleuse est une plante originaire de l’Inde ayant été introduite à des fins ornementales en Europe au 19e siècle et au Québec vers 1939. Cette plante annuelle aux fleurs magnifiques a malheureusement des caractéristiques très envahissantes qui font en sorte que dans les habitats riverains, que l’espèce colonise aisément, elle peut facilement occuper tout l’espace jusqu’à des densités de 180 tiges au mètre carré. Les études sur ses effets sur la biodiversité sont controversées, mais il semble que la plante ait un impact assez fort sur l’érosion riveraine, puisque lorsque les tiges meurent à l’automne, plus aucune structure végétale ne protège le sol. En Suisse, cela engendre des pertes de sol pouvant atteindre la valeur de 2 300 tonnes par hectare de bande riveraine par année. Il est assez simple de se débarrasser de l’impatiente glanduleuse, mais encore faille-t-il procéder avec méthode et y mettre temps et argent. Les Formations plantes envahissantes ont développé leur propre protocole de lutte à l’impatiente glanduleuse qui est présenté dans cette formation.


LE MYRIOPHYLLE EN ÉPI
Myriophyllum spicatum

Formation d’une demi-journée
Claude Lavoie (coordonnateur), Elisabeth Groeneveld, Benjamin Lelong

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Marie Pier Garneau

Le myriophylle en épi est une plante de la famille des Haloragaceae introduite au Québec depuis au moins 1958. La plante pousse sous l’eau, dans les étangs, les lacs et les rivières, et peut former des tapis flottants à la surface. Le myriophylle en épi est une nuisance aux activités de loisir (navigation, pêche, baignade) et peut faire baisser la valeur des propriétés riveraines. On trouve du myriophylle en épi au Québec surtout les régions de l’Outaouais, des Laurentides et de l’Estrie, mais la plante semble étendre petit à petit son aire de répartition. C’est un végétal très difficile à éradiquer, mais il existe de nombreuses méthodes efficaces pour réduire le nombre d’individus en présence, du moins sur une base temporaire. Mais il faut aussi se méfier des méthodes « miracles » qui pullulent et qui n’ont pas encore fait leurs preuves.


LE NERPRUN BOURDAINE ET LE NERPRUN CATHARTIQUE
Frangula alnus et Rhamnus cathartica

Formation offerte en webinaire
François Hébert (coordonnateur)

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Mario Dionne

Les deux espèces envahissantes de nerprun (famille des Rhamnaceae) ont été introduites au Québec au début du 20e siècle à des fins ornementales. Elles sont de plus en plus répandues dans la plupart des régions du Québec méridional, surtout dans la Montérégie (particulièrement en milieu urbain) et dans l’Estrie (plantations forestières). Elles figurent parmi les rares envahisseurs qui colonisent, dans la province, les milieux forestiers. Les producteurs de bois aux prises avec ces fléaux doivent investir des sommes considérables pour faire en sorte que les arbres plantés ne suffoquent pas sous la voute de feuillage très dense formée par ces arbustes de grande taille. Il existe néanmoins plusieurs techniques qui ont été testées avec succès au Québec pour amoindrir l’impact de ces envahisseurs.


LA RENOUÉE DU JAPON
Reynoutria japonica

Formation offerte en webinaire
Claude Lavoie (coordonnateur)

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Elisabeth Groeneveld

La renouée du Japon est une plante de la famille des Polygonaceae introduite au Québec à des fins ornementales depuis au moins 1901. La plante (et son hybride, la renouée de Bohème) forme parfois d’immenses clones de plusieurs centaines de mètres de longueur, particulièrement en milieu riverain où les populations sont présentement en explosion, peut-être à la faveur du réchauffement du climat. La biodiversité des sites envahis est très faible. On trouve de la renouée du Japon dans toutes les régions du Québec méridional, aussi loin qu’Harrington Harbour, sur la Basse-Côte-Nord. De toutes les plantes traitées dans les formations, c’est probablement celle qui est la plus difficile à éradiquer. Il existe toutefois des techniques, encore à l’étape expérimentale, qui semblent donner de bons résultats pour diminuer localement l’envergure des clones.


LE ROSEAU COMMUN
Phragmites australis

Formation d’une journée ou d’une demi-journée
Jacques Brisson (coordonnateur), Patrick Boivin, Sam Karathanos

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André Michaud

Le roseau commun exotique (il existe une sous-espèce indigène) est une plante de la famille des Poaceae introduite au Québec depuis au moins 1919. C’est, et de loin, la plante la plus envahissante du Québec. On la trouve dans toutes les régions du Québec méridional et elle est particulièrement abondante dans les fossés de drainage et les marais. Elle est de plus en plus omniprésente en bordure des lacs. Les sites envahis ont une diversité végétale très faible. Le roseau commun cause beaucoup de problèmes dans les étangs utilisés à des fins municipales (bassins de rétention) ou dans les infrastructures publiques ou privées (le roseau perce l’asphalte et les toiles de piscine). Il y a au Québec une excellente expertise en matière de lutte au roseau commun qui s’est développée depuis le début des années 2000 grâce aux travaux du Groupe de recherche PHRAGMITES. La formation donnée au Québec est l’une des plus avancées dans le monde sur cette espèce, notamment parce qu’elle met moins d’emphase sur les herbicides (pratique courante aux États-Unis) et davantage sur des méthodes alternatives qui donnent parfois de tout aussi bons résultats.

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Responsable : Claude Lavoie claude.lavoie@esad.ulaval.ca